Nos modes de consommation nous conduisent à produire de plus en plus de déchets, les industriels ne faisant de leur côté que peu d’effort pour réduire les emballages. L’Etat français à travers le Ministère de l’Ecologie a fait campagne en 2005 pour :
Réduire la quantité de déchets produits (notamment sur les sacs de caisses de supermarché)
Développer le recyclage en maîtrisant les coûts (lois sur les pneumatiques usagés et sur les déchets des équipements électriques et électroniques)
Améliorer la gestion des déchets (fermer les anciennes décharges d’ordures ménagères).
Certaines pistes ont été présentées :
Le développement du compostage individuel
La mise en place de recycleries (réparation et réutilisation des objets)
Des actions pour réduire la toxicité des produits
Des plans de gestion des déchets du BTP
En France, en 2004, 849 millions de tonnes de déchets ont été produits :
44% sont des déchets issus de l’agriculture et de la sylviculture, 40% sont issus du BTP et 4% par les ménages (28 millions de tonnes). Le coût moyen de la gestion des ordures ménagères en France à ce jour est de 100 à 175 € par habitants et par an (déduction faite des subventions et des recettes de la vente des matériaux recyclés). Ce coût ne cesse d’augmenter à cause de l’augmentation de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) et de l’augmentation du coût de traitement des ordures ménagères. Et ce malgré une baisse de la production d’ordures ménagères amorcée en 2002 (en 2004, chaque français a produit 353kg de déchets ménagers).
Des efforts ont été réalisés au niveau des ménages : en 2004, 60% des emballages ont été valorisés en recyclage ou en valorisation énergétique. Les nouvelles filières vont permettre de réduire davantage les déchets mis en décharge .De façon à poursuivre les efforts engagés, le Grenelle de l’Environnement a institué des objectifs : réduire de 25kg en 5 ans la quantité de déchets produits par les ménages (soit 5kg par habitants et par an).
Sur le territoire de la CCVD, la quantité de déchets produits par habitant est de 255 kg par an ; il faudrait donc atteindre 220kg par an et par habitants en 2012.
Ceci est tout à fait possible. A ce jour, sur 100 kg de déchets, 30 kg sont des déchets fermentescibles (compost), et 50 kg sont des emballages recyclables. Il reste donc uniquement 20 kg de produits composites non recyclables.
C’est pourquoi, en utilisant les filières en place à ce jour : tri des emballages, déchetterie, compostage, tri des déchets dangereux, on peut diminuer considérablement sa poubelle.
L’enjeu est aussi de diminuer l’impact sur l’environnement et la santé. Le tri des produits dangereux (mise en déchetterie) permet de préserver les sols, l’eau et l’air. Les produits dangereux contiennent des éléments toxiques qui se dispersent dans l’environnement et se concentrent dans les sols, l’eau et l’air et s’accumulent tout au long de la chaîne alimentaire. Il s’agit des pesticides, engrais, solvants, peintures, vernis, colles, piles et accumulateurs, etc…
Afin d’inciter les ménages à moins produire de déchets, la solution est sans doute de payer ses déchets au plus juste comme on paye la consommation d’eau, d’électricité… A ce jour, quelque soit la quantité de déchets produits, c’est-à-dire que l’on trie ou non, que l’on pollue ou non, le coût de traitement des déchets est indexé sur la surface habitable. En Alsace, la mise en place du paiement à la carte a permis de diviser par 4 la quantité de déchets produits.
Anne-Flore Nohé